"Le plasticien choc anversois a été choisi pour établir un dialogue entre artistes du passé et artiste vivant" ......(whatever that means)
Durant trois mois, ses têtes de hibou, un verre de terre géant ou des silhouettes composées d'os ou de punaises vont être confrontées aux oeuvres de Van Eyck, Rubens ou Rembrandt.La manifestation d'art contemporain annuelle "Contrepoint" est ainsi entre les mains du Flamand pour qui les écoles du Nord sont sa "tradition". Ces "artistes m'ont inspiré dans le passé", ajoute le natif d'Anvers, âgé de 50 ans, internationalement reconnu, qui a "découvert le body art et la performance" en admirant à Bruges des tableaux de primitifs flamands évoquant la flagellation du Christ.Une trentaine d'oeuvres - dessins, sculptures, installations souvent monumentales, vidéos - jalonnent les salles, dont cinq spécialement conçues pour "L'ange de la métamorphose", du nom de l'exposition.L'artiste, qui a conçu le parcours "comme une dramaturgie mentale", en s'inspirant des grands thèmes développés par Bosch, Breughel, Frans Hals, Pourbus ou Jordaens, que sont les Vanités, la mort, l'argent, le carnaval, la fête, etc, explique qu'il "a essayé ici d'en donner des interprétations nouvelles".
Sang, élytres et encre bleu
Ses oeuvres utilisent des matériaux les matériaux, récurrents dans son oeuvre, que sont le sang - le sien - les élytres de scarabées, les os ou l'encre bleue, et ses obsessions, la vie et la mort, la figure de l'artiste, le corps.L'exposition démarre avec une sculpture inédite, représentant l'artiste lui-même, le nez collé contre une copie d'un tableau de van der Weyden. De son nez, le sang coule, une sorte de "purification" de l'artiste qui se dépouille ainsi de sa vanité, dit-il.
Le plasticien se représente aussi en entomologiste devant un microscope - tout en clous dorés - imitant son "bisaïeul" le naturaliste français Jean-Henri Fabre . Un agneau doré rappelle l'Agneau mystique des Van Eyck à Gand et son chapeau de fête le carnaval flamand.
"Les visiteurs seront-ils choqués? Je ne crois pas. Je crois au lien secret entre le spectateur et l'oeuvre d'art", conclut-il Jan Fabre dans un charmant sourire qui présente une table couverte de têtes de hiboux, messagers de la mort, évoque les +Vanités+ flamandes, ces natures mortes qui rappellent que la vie est fugace. Une forme couverte de scarabées, suspendue au plafond, fait, elle, écho au "boeuf écorché" de Rembrandt.
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